La pelote dite « Basque » a pour origine le jeu de paume, joué en Europe pendant des siècles, la longue paume à l’extérieur, la courte paume en salle (ou tripot).
Les jeux de paume étaient pratiqués dans toutes les catégories sociales, y compris par la noblesse, et même les rois. On parle de la paume sous Charles V, Louis XI... Une gravure montre Charles IX à l’âge de deux ans tenant une raquette. Henri IV, Philippe II d’Espagne et ses frères, jouaient à la paume.
On jouait face à face, les équipes séparées par un filet, en se renvoyant une balle « esteuf », remplie de laine et couverte de cuir, avec des gants de cuir, ou de petites raquettes étroites en cordes ou en boyaux. Les villageois, qui ne pouvaient s’offrir ces instruments, jouaient main nue, d’où l’expression « jeu de main, jeu de vilain ».
La décadence commence avec Louis XIV, qui préfère le billard, imité très vite par les courtisans. D’autre part les tripots, où l’on boit et on parie, ont mauvaise réputation. La Paume disparaît presque complètement après la Révolution, et ne subsiste qu’au Pays Basque français et espagnol.
Au XVIII ème siècle l’apparition du latex puis la fabrication du caoutchouc vont changer la nature du jeu. On les introduit dans la composition des pelotes pour leur donner plus de rebond. Mais comme cela gêne le jeu classique, certains ont l’idée de lancer la pelote contre un mur avant de la reprendre. Cette manière va se généraliser, et l’ancien jeu direct devenir indirect, les équipes étant côte à côte, et renvoyant la balle sur un fronton. On joue à l’extérieur (en place libre), ou dans des trinquets (qui remplacent les tripots).
Actuellement, deux jeux directs, où les équipes se font face, sont issus de la paume : le rebot vient de la longue paume, la pasaka de la courte paume. Tous les autres sont indirects et se jouent contre un fronton, à l’extérieur ou en salle (le trinquet ou le mur à gauche).
Au cours du XIX ème siècle le jeu va se diversifier. En 1857 un garçon de Saint Pée Sur Nivelle, Jean Dithurbide, fabrique une sorte de gant avec des brins d’osier (à l’origine un vieux panier coupé en forme de gouttière), qui deviendra la* chistera (ou xistera). On dit aussi (est-ce une légende ?) que la pala aurait pour origine un jeune berger à la main fragile qui a imaginé de renvoyer la balle avec une palette (os de l’omoplate) de brebis...
Avec quatre terrains différents : place libre, mur à gauche court (36 mètres), mur à gauche long (55 mètres), trinquet, des pelotes de cuir ou de gomme, et onze instruments : main nue, chistera (de grand chistera ou cesta punta, de joko garbi, de remonte), gant de pasaka, Xare (ou raquette argentine), pala (pala corta, pala larga, paleta cuir, paleta gomme (avec balle pleine ou espagnole, balle creuse ou baline), et raquette de frontenis, on compte 21 spécialités de pelote.
On compte en France 335 clubs – 16000 licenciés, et 11 ligues : Pays Basque – Béarn – Landes – Côte d’Argent – Midi Pyrénées - Ile de France - Nord – Nouvelle Calédonie Provence.Alpes.Côte d’Azur.Corse.Rhône – Saint Pierre et Miquelon –– Nouméa.
On joue dans le monde en : France, Espagne, Portugal, Italie, Belgique, Hollande, Irlande, Maroc, Chine, Philippines, Indonésie, USA, Canada, Mexique, Cuba, Guatemala, République dominicaine, Porto Rico, Equateur, Vénézuela, Pérou, Bolivie, Brésil, Chili, Uruguay, Argentine.
* Vous pouvez dire le ou la chistera (xistera), la langue Basque n’ayant pas de genre.